Crossover CSI
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 Une victoire, ça s'arrose !

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Kida Lord

Avocate à NY

Kida Lord


Nombre de messages : 22
ɵ Job : Avocate.
ɵ Spécialité : Les riches.
ɵ Âge : 30 ans

Une victoire, ça s'arrose ! _
MessageSujet: Une victoire, ça s'arrose !   Une victoire, ça s'arrose ! EmptyLun 19 Juil - 3:02

Réajustant sa robe bustier, elle referma son miroir de poche, pinça les lèvres pour bien étaler son rouge à lèvre, et d’une démarche élégante et provocante, elle s’avança vers l’entrée d’un bar. Il n’était pas rare que bon nombre de regards se tournent vers elle lorsqu’elle pénétrait dans les lieux, et elle aimait beaucoup cet effet. Que ce soit sur les hommes ou sur les femmes. Ce soir, elle ne savait pas encore ce qu’elle cherchait mais elle était d’humeur à savourer sa victoire. Un procès remporté de façon magnifique. Ses talons résonnèrent sur les dalles de l’entrée du bâtiment, et soudain elle se figea. Elle avait oublié quelque chose. Elle se retourna, et un air de profond agacement se peignit sur son visage.

- Bouge toi le débile, on va pas passer la nuit à contempler ton stupide lampadaire.

Bon dieu, quel boulet celui-là. Il faudrait un jour qu’elle trouve un moyen de se débarrasser de son frère. Cet attardé avait fait foiré plusieurs de ses plans culs du soir, et ça elle ne le tolérerait pas beaucoup plus longtemps. Mais c’était ça ou l’asile, et si jamais cette option arrivait ses parents ne le pardonneraient pas. Et elle n’avait pas très envie de se les mettre à dos, il lui arrivait souvent d’en avoir besoin. Alors, elle faisait des efforts considérables, comme ce soir. Son frère la rejoignit, elle lui lança l’un de ses regards profond et septique puis, étant à peu près sûre qu’il se conduirait comme le frère modèle – ou presque – elle poussa la porte du bar. Comme voulu, plusieurs regards – tous masculins – se tournèrent vers elle et elle adressa un sourire en coin aux plus intéressants.

Décidant de rejoindre le bar, elle s’installa sur une chaise haute, croisant ses jambes dénudées par sa tenue plus que courte. Elle commanda un gin tonic pour elle, laissa son frangin choisir, puis de son regard scrutateur elle chercha qui serait sa cible ce soir. Elle hésita plusieurs fois, quand soudain une silhouette attira son attention. Dans un coin de la pièce, un homme, à demi affalé sur sa table, buvait un verre qui rejoignit bien vite les autres vides. Elle le reconnut immédiatement : Don Flack, le flic qui lui avait permis, grâce à sa passion actuelle pour l’alcool, à lui faire remporter son procès. Un sourire machiavélique se dessina sur ses lèvres, et elle se pencha vers son frère.

- Toi tu bouges pas du bar, et surtout tu viens pas m’emmerder, je dois aller voir un ami.

Saisissant son verre, elle s’approcha de la table où le flic de la crim’ semblait ne pas digérer la victoire de l’avocate. Elle s’assit à une chaise sans lui demander son avis, posa son verre, croisa les mains et posa son menton dessus, contemplant l’homme avec un sourire qui aurait pu paraître séducteur s’il n’avait pas été empreint d’ironie. Lorsqu’elle lui parla, ce fut avec son habituelle voix douce.

- Alors, Lieutenant, vous aussi vous arrosez ma victoire ? C’est tellement attentionné de votre part.

Elle se pencha vers sa paille, avec laquelle elle joua un instant tout en gardant son regard fixe sur Flack, puis après l’avoir mâchouillée, prit une longue gorgée de sa boisson alcoolisée. Elle se tourna ensuite sur sa chaise, se positionnant face à Don et décroisa ses jambes, bras croisés sur sa poitrine.

- J'espère que vous ne m’en voulez pas pour ma mention sur vos penchants – elle fixa les verres vides – après tout il était de mon devoir d’en informer monsieur le juge.

Elle se pencha en avant, laissant découvrir le magnifique décolleté plongeant qu’offrait sa robe bustier, et approcha ses lèvres de son oreille.

- De vous à moi, ce n’est pas l’idéal pour un flic renommé. Mais ne vous en faites pas, il y aura toujours une place pour poser des amendes sur les voitures.

Elle lui adressa un sourire poli, et se renfonça dans sa chaise.

- Pas de compagnie ce soir ? Quel dommage …
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Don Flack

Lt à la Crim' du NYPD

Don Flack


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ɵ Job : Détective à la Criminelle du NYPD
ɵ Spécialité : Traquer les criminels
ɵ Âge : 32 ans
ɵ Ville : New York
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Une victoire, ça s'arrose ! _
MessageSujet: Re: Une victoire, ça s'arrose !   Une victoire, ça s'arrose ! EmptyLun 19 Juil - 4:13

Et voilà encore un procès perdu à cause de cette foutue avocate qui pensait que l'argent était nettement mieux que la sécurité des habitants de New York. Avec force consternation, le Lieutenant Don Flack avala son verre de whisky d'un trait avant de grimacer au goût intense de l'alcool. En état de sobriété jamais il n'aurait pensé comme il le faisait maintenant, mais tout ce qu'il voulait après avoir vu le criminel sourire de sa victoire, c'était que Maître Lord se fasse agresser par son client qui était non seulement un assassin au sang-froid indéniable, mais également un violeur sadique. Juste après que cette pensée l'eut traversé, le remord le gagna, sentiment qu'il étouffa avec un nouveau verre d'alcool pur qu'il avala sans plus de cérémonie.

L'atmosphère du bar bondé était pesante et c'était tout ce à quoi Don aspirait après une journée comme celle qu'il venait de passer. Non seulement le suspect qu'il avait eu du mal à attraper plusieurs mois auparavant, s'en était sorti indemne (nul doute qu'il voudrait se venger du flic qui avait eu l'audace de l'arrêter - autrement dit, lui-même), mais en plus, sa parole avait été remise en doute. A cause de cela, le capitaine de sa brigade lui avait
fortement conseillé de prendre quelques jours de vacances et que dès qu'il serait de retour, il aurait droit à des heures chez une psychiatre pour résoudre son problème. Durant cette période, son chef lui avait bien fait comprendre que son travail n'était pas remis en question, mais que jusqu'à ce qu'il retrouve un comportement idéal, il n'aurait pas d'enquêtes. Son supérieur ne voulait pas qu'elles finissent toutes comme celle du jour même.

Flack grogna. Il savait au fond de lui que son patron avait raison sur tous les points, mais ce n'était pas pour autant qu'il appréciait sa décision. Tout cela avait été à cause de cette avocate. Voilà deux ans qu'elle travaillait et deux ans qu'elle ne se faisait pas bien voir par les services de police. Chacun savait à quel point elle pouvait être machiavélique professionnellement. Le lieutenant n'osait même pas imaginer ce que ça pouvait donner personnellement. Pris dans des pensées peu complaisantes, il demanda une autre demi-douzaine de verre à un serveur qui passait. Jamais il ne prenait de bouteille ; il avait ainsi la fausse sensation qu'il buvait moins et que son défaut s'en ressentait moins. Il avalait son quatrième verre quand une ombre se profila à côté de lui avant de se matérialiser devant ses yeux. Il eut un temps pendant lequel ses yeux trahirent son état d'ébriété en ne parvenant pas à se concentrer sur la personne face à lui. Malheureusement pour lui, ce n'était pas le cas de son cerveau qui parvint sans peine à reconnaître la voix de l'avocate qui avait fichue sa journée, et peut-être même sa carrière, en l'air.

Avec une rare amertume chez lui, il l'écouta parler et se vanter de sa victoire. Espérait-elle l'énerver, le mettre dans une telle rage qu'elle pourrait porter plainte contre lui pour agression et harcèlement sexuel ? Un coup d'œil vers la femme qu'elle était, et il n'en fallut pas plus pour qu'il eut besoin d'un autre verre dans les secondes suivantes. Ce qu'il fit d'ailleurs. Et un de moins. Il n'en restait donc plus qu'un. Il s'était promis de rentrer chez lui après celui-là et de décuver pendant le restant de la nuit, avant de recommencer à boire quand il se serait réveillé, en espérant oublier tout ça et diminuer la douleur que pouvait être la mort de sa fiancée. Et alors qu'il n'arrivait pas à se remettre de cette perte, voilà que cette infâme Kida - d'ailleurs, d'où tenait-elle son nom ? D'un dessin animé pour gamin de 3 ans ? - essayait de lui faire perdre ses moyens en remarquant qu'il n'avait aucune compagnie. A part sa rancœur qui était devenue une amie toujours présente et de qui il tirait sa force.


« Vous voulez quoi au juste ? Ma démission ? Que je sombre dans la folie peut-être ? Ou alors vous espérez que vos charmes marcheront sur moi et ainsi que vous pourrez atteindre sans difficulté des informations du commissariat importantes pour la liberté non méritée de vos clients ? »

D'une grande gorgée, il but le dernier verre qui ne lui arracha cette fois-ci aucune grimace, même lorsque le liquide ambré lui brûla l'œsophage.

« Vous avez beau être très douée dans votre domaine, il n'en ait pas moins que la plupart des policiers, et même certainement les trois quarts de la ville - et ce n'est pas peu dire, vous êtes d'accord -, savent de quoi vous êtes capable et les méthodes que vous employez. Ça doit être pour ça que la plupart de vos clients sont presque tous des criminels qui mériteraient la mort plutôt qu'une belle cellule dans une prison. Rangez vos soi-disant atouts, ça ne prend pas avec moi. Vous vous en prenez à un flic qui n'est pas près de tomber aussi bas que ça. Et juste pour vous informer maintenant, pour que je n'ai pas à le répéter plus tard, je ne suis pas près de tomber aussi bas que vous et de me retrouver à votre niveau, au point d'être dépendant de mecs criminels pour pouvoir vivre. Si vous voulez bien m'excuser maintenant... »

Avec ça, il se leva de son fauteuil rembourré.
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Kida Lord

Avocate à NY

Kida Lord


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MessageSujet: Re: Une victoire, ça s'arrose !   Une victoire, ça s'arrose ! EmptyLun 19 Juil - 19:51

Flack ne semblait pas apprécier sa petite irruption et un sourire satisfait apparut à cette pensée. L’idéal avec les mecs, c’était lorsqu’à la base, ils ne voulaient pas d’elle. La chasse n’en était que plus excitante, et qu’importe la finalité elle prenait toujours son pied à emmerder son monde. C’était une véritable passion chez elle, qui avait évolué au fil du temps. Dorénavant, elle privilégiait la subtilité, et sentait que ce soir elle allait vraiment s’amuser. Quand il lui demanda si elle désirait sa démission, elle aussi ses sourcils d’un air innocent. Non, jamais de la vie ! Ca n’était pas son genre, et après tout s’il n’était plus flic, comment ferait-elle pour s’amuser avec lui ? Non, ce qu’elle cherchait, elle ne le savait pas encore, mais une idée lui trottait dans la tête. A la base, elle était venue chercher une compagnie sexuelle pour la soirée, elle avait finalement trouvé mieux. Elle était plutôt contente d’être tombée sur lui, car elle voulait lui faire part d’une chose sympathique qu’elle avait découverte.

- Votre démission ? C’est idiot, vous ne me serviriez plus à rien dans ce cas. Et puis, Lieutenant Flack, sachez que je ne confonds pas le travail et le plaisir. Ce soir, je suis là pour me divertir, et non récolter des informations. Et puis, inutile de vous rappeler que mon dernier procès est terminé …

Un nouveau sourire flamboyant illumina son visage, tandis que ses yeux clairs observaient le policier descendre un nouveau verre. Il énonça alors ses méthodes, et son sourire se fit plus carnassier encore. Jusqu’à présent, elles avaient fait leurs preuves. Puis il affirma qu’il ne se laisserait pas avoir par elle, et elle se dit que la chasse allait vraiment être amusante avec lui.

- Oh, vous savez, ils disent tous ça, mais finalement, les hommes sont tous les mêmes.

Ses cuisses s’écartèrent un peu plus, belle façon d’accompagner ses paroles. Elle scruta le regard du flic, essayant de voir si, ou non, il s’attarderait vers ses jambes dénudées. Il ne tomberait pas aussi bas, assura-t-il, et elle eut un regard vers les verres d’alcool vides. Et il osait la juger ? Elle eut un petit rire, bien vite étouffé lorsqu’elle se rendit compte qu’il se levait. Oh non, elle n’en avait pas fini avec lui !

- Aux yeux de la loi, ces criminels, comme vous dites, ont été jugé innocents, remettriez-vous en doute les paroles des juges ? Vous savez, je ne fais que mon travail, et comme vous, je m’évertue à bien le faire. Ne vous êtes-vous donc jamais demandé, vous et vos experts, qu’il soit possible que vos preuves soit disant irréfutables vous aient finalement conduit à la mauvaise conclusion ? Hmh ?

Alors qu’il avait effectué à peine un pas, une des jambes de Kida se leva et lui barra le passage, et faisant preuve d’une étonnante souplesse, un talon s’enfonça dans le thorax du policier, l’obligeant à se rassoir, ce qui ne fut pas bien difficile compte tenu de l’alcool qu’il venait de boire. Elle vida à son tour son verre d’une traite, fit signe au serveur de lui en servir deux autres, puis se pencha de nouveau vers Don, saisissant sa cravate à moitié défaite sur laquelle elle tira un peu plus.

- Certains utilisent l’argent pour échapper aux problèmes, d’autres ont recourt à des satisfactions physiques, et d’autres encore – elle jeta un regard aux verres – à l’alcool. Croyez-vous donc être le mieux placé pour me juger, Lieutenant ?

Elle insista sur le dernier mot en un murmure sensuel, et leva les mains pour récupérer les deux verres qu’elle venait de commander et que le serveur rapportait. Elle en poussa un vers Flack, tendit le sien face à lui, et le vida totalement, le reposant ensuite sur la table sans grande délicatesse.

- Mais après tout, quel mal y a-t-il à cela ? Néanmoins, si mes conseils vous intéressent, le sexe, c’est bien plus relaxant que quelques verres d’alcool. Oh, mais j’oubliais, les femmes ne vous intéressent plus ? Vous avez trouvé satisfaction dans les bras d’un bel homme, n’est-ce pas ? Si un jour, une compagnie féminine vous manque à tous les deux, faites le moi savoir.

Il sembla ne pas comprendre son allusion, alors elle se pencha vers son sac. L’ouvrant, elle en sortit un magasine qu’elle déroula, et le feuilleta quelques instants avant de le lui tendre, ouvert à une page bien précise. En titre, il était écrit « Enquête en profondeur », ce dernier accompagné d’une phrase commentaire « Ce que nos policiers font durant leurs recherches ». Le tout était illustré par une magnifique photo de Don et Hayden, l’un enlevant la ceinture de l’autre dans une ruelle où il devait y avoir une enquête en cours.

- Pas de quoi avoir honte, je vous trouve très mignon, et votre copain n’est pas moche non plus.
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Don Flack

Lt à la Crim' du NYPD

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MessageSujet: Re: Une victoire, ça s'arrose !   Une victoire, ça s'arrose ! EmptyMer 21 Juil - 6:29

Venait-elle de remettre en cause l'intégrité des preuves que les experts du labo trouvaient sur le terrain ? Osait-elle remettre en cause l'intégrité de chaque personne travaillant sur une enquête dans l'intérêt de pouvoir proclamer le mauvais fonctionnement du service et ainsi l'aider dans ses affaires de plaidoirie ? Qu'elle puisse l'accuser de choses et d'autres, c'était tant mieux pour elle, et même si ça le mettait dans une profonde colère, elle n'était en rien comparable à celle qu'il pouvait ressentir lorsqu'elle parla de ses collègues. Ses collègues étaient également ses amis et elle n'avait pas le droit de parler d'eux de cette façon. Espérant ne pas succomber à l'appel de la vengeance, il fit un pas décidé vers la sortie, avant que cette espèce de folle qui se prenait pour un être humain ne lui interdise le passage avec sa jambe, certes très agréable à regarder, mais aussi, très tentante à briser. Réprimant son envie de sortir son arme qui ne le quittait jamais, il fut renvoyé dans son fauteuil. Son équilibre déjà précaire à cause de l'alcool qui coulait dans son sang, et le coup de talon qui suivit, ne fit rien pour arranger sa posture et il tomba lourdement.

Retenant un grognement, il se retrouva assis à la table, face à face avec un nouveau verre d'alcool. Il ne l'avait pas vu venir celui-là. Longuement, il lorgna dessus, son esprit face à un dilemme grave : devait-il boire le verre, ou devait-il partir ? Au bout d'un moment, il se dit que gâcher de l'alcool comme ça, ce ne serait pas bien et avec une agilité réduite, il attrapa le verre et le vida d'un trait. Soupirant après avoir avalé le contenu, il releva la tête pour regarder l'avocate droit dans les yeux. Ou plutôt, il essaya, étant donné que tout semblait un peu flou dans son champ de vision. Kida, si telle était vraiment son nom, se surprit-il à penser avec un ricanement mental, venait encore d'essayer de le déstabiliser. Il n'y prit pas plus de considération et se mit à observer le fond de son verre qui devint très vite ennuyeux. Il releva alors la tête vers l'avocate tandis qu'elle débitait bons nombre de paroles que Don eut du mal à comprendre tout de suite. Puis, alors qu'il enregistrait les dernières paroles, une ride de confusion plissa son front.

« De quoi vous parlez ? Quel homme ? Et qu'est-ce que vous racontez à la fin ? » dit-il, les mots ayant du mal à sortir compréhensiblement de sa bouche.

Flack la regarda ensuite sortir son magasine de son sac et resta un moment immobile quand elle lui tendit l'ouvrage. Avec réluctance, il prit les feuilles entre sa main, et son regard resta fixé sur la photo qui accompagnait l'article. Il se rappelait de ce moment. Il ne se rappelait pas du pourquoi, cependant. Son cerveau embrumé d'alcool devait y être pour quelque chose. Pendant longtemps il resta fixé sur la photo avant de se rappeler qu'un texte était à côté. Il eut du mal à lire tout d'abord, et à saisir le sens des phrases ensuite, mais quand il l'eut fait, il perdit rapidement ses couleurs et lâcha le magasine offensant, comme s'il l'avait brûlé. A peine avait-il terminé sa lecture, que l'avocate lui offrait une belle phrase écœurante qui retourna les entrailles de Flack. Il se leva d'un bond, renversant les verres vides et fusilla Kida d'un regard mauvais.

« De quoi je me mêle, vous la pimbêche de service ?! » s'écria-t-il, furieux. « Et franchement, de la part d'une avocate avec une renommée comme la votre, je suis étonné de voir que vous pouvez lire ce genre de torchon qui ose se mêler de la vie privée de gens qui n'ont rien demandé et qui en plus divulgue des informations tendancieuses et fausses ! »

Maintenant qu'il avait fini sa tirade, il avait encore plus soif. Et il n'avait plus aucune envie d'être confronter à cette femme, et il n'avait pas non plus envie d'être entouré de monde. Il voulait juste se retrouver seul à se morfondre sur ses pensées tout en s'enfilant une bouteille qui traînerait chez lui et boire jusqu'à tomber inconscient dans les bras de Morphée. Debout sur ses deux pieds, il chancela, se rattrapa à la table, lança un regard assassin à Kida avant d'avancer vers le bar. Le serveur le détailla d'un œil accusateur et refusa le verre que Don demanda.

« Eh crétin, tu me le files ton verre ou je t'arrête pour vente de substances illicites ! »

« Pas de verre pour vous et vous êtes qui pour me menacer comme ça ? Un flic à la con ? » rétorqua le barman.

« Ouais, j'suis lieutenant. Et j'ajouterai insulte à officier si tu fais pas ce que je dis ! Tu veux que je sorte ma plaque aussi ou tu préfère que je te foute une balle là où ça fait bien mal ? »

S'ensuivit une longue tirade de la part de Flack qui s'arrêta de parler au moment où il se rendit compte qu'il ne savait pas ce qu'il disait lui-même et que des serveurs robustes l'avaient attrapé et tentaient de le calmer. Mais comment pouvait-il se calmer alors que tout le monde croyait qu'il se tapait Hayden Campbell, un de ses proches amis et également le père de sa filleule ? Comment pouvait-il être calme quand sa fiancée avait été tuée peu de temps auparavant ? Comment pouvait il espérer tempérer ses nerfs quand sa vie avait pris un tournant infernal et qu'il se retrouvait plus seul que jamais et que cet état de solitude et d'apitoiement avait un effet négatif sur son travail au poste de police, travail qui ne le souciait plus de la même façon qu'avant ? Alors non, il ne pouvait pas être calme, surtout quand une avocate pourrie jusqu'au cou et ne rêvant que de se faire fourrer par tout ce qui bougeait, s'en prenait à lui et à ses amis, dans le simple but de les voir souffrir et de prouver sa supériorité et de montrer qu'elle était là pour ça. Maître Lord aurait pu rire à gorge déployée plutôt que de le regarder avec ce regard faussement compatissant, le résultat aurait été le même.

Avec une rapidité qui l'étonna, il marcha face à elle, plantant ses deux armoires à glace sur place, et avec une sérénité qui était loin de se comparaître au maelström de sentiments qu'il avait en lui, il lui posa une question.


« Est-ce que c'est comme ça que vous prenez votre pied ? Si oui, ça ne m'étonne pas que vous ayez cette réputation de nymphomane sadomasochiste. »
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Kida Lord

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Kida Lord


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MessageSujet: Re: Une victoire, ça s'arrose !   Une victoire, ça s'arrose ! EmptyMer 21 Juil - 17:16

Quand Flack accusa le magasine qu’elle lui tendait d’être un torchon, un léger rictus déforma un instant les traits de son visage. C’était justement là où il se trompait. Il s’agissait d’un magasine penché sur la politique et les affaires judiciaires, tout ce qu’il y avait de plus sérieux. Et bien qu’elle doutait de la véracité de cette affaire, elle s’était tout de même amusée de voir que certains envisageaient sérieusement une relation entre Flack et cet agent scientifique. La photo, hors contexte, était vraiment éloquente. Elle ne savait pas encore qui croire, et la réaction violente du flic ne l’en informa pas plus. Il n’était pas rare que des hommes refusent leur homosexualité. Aussitôt qu’il daigna ne pas avoir de relation, elle croisa les bras et planta son regard dans le sien.

- C’est très courant, vous savez, chez les hommes gays, ce genre de réaction. Et puis – elle ferma le magasine – regardez par vous même, ce « torchon » est plutôt fiable.

Ce fut le moment où il décida de lui fausser compagnie pour réclamer un verre au bar, ce qu’on lui refusa. Kida suivit la scène sans trop y prêter attention, attendant juste qu’il revienne, ce qu’il ferait sans doute. Dans ces moments de fureur, on devait toujours cracher son venin sur quelqu’un, et elle était bien placée pour remplir cette tâche vis à vis de Don. Tranquille, remettant les verres tombés en place, elle attendit donc, écoutant les vociférations furieuses du Lieutenant. Quand il revint vers elle, elle était prête à le recevoir. Ses paroles la firent rire.

- Dès qu’une femme affirme ses intérêts pour ce genre de passe-temps, elle devient immédiatement nymphomane. Et détrompez-vous, je préfère bien plus quand les hommes expriment leur virilité de façon plus … - elle se leva de sa chaise et s’approcha du flic – sexuelle. Même si le coup du flic peut être excitant.

Le poussant à nouveau, de sa main cette fois-ci, elle le força à se rassoir sur sa chaise.

- Ne bougez pas de là, vous allez l’avoir votre verre.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Du haut de ses talons aiguilles, elle avança vers le bar et remarqua que le regard du serveur la suivait. Elle arriva tout sourire au comptoir et se pencha en avant, offrant ainsi une vue magnifique sur son soutien-gorge sans bretelle. Elle savait que dans ce genre de situation, on ne lui refusait rien, notamment quand il s’agissait d’un homme ayant un pénis en guise de cervelle. L’effet fut celui escompté.

- Excusez mon ami, il n’est pas dans son assiette. Il a appris une mauvaise nouvelle.

Commandant deux verres, elle les ramena vers la table et en tendit un à Flack. Puis vidant le sien, elle le reposa ensuite sur la table.

- Je vous aurais bien proposé de vous raccompagner chez vous, pour m’assurer que vous arrivez en un seul morceau, mais mon coté nymphomane me dit que, dans votre état, la suite des opérations ne se déroulera pas selon mes désirs. Quand bien même l’envie vous en prendrait, je doute que je puisse prendre mon pied avec vous.

Elle poussa un soupir, s’étira sur sa chaise, et jeta un regard circulaire.

- Quel dommage, il va falloir que je me trouve quelqu’un d’autre.
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Don Flack

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Don Flack


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MessageSujet: Re: Une victoire, ça s'arrose !   Une victoire, ça s'arrose ! EmptyJeu 5 Aoû - 2:32

Il n'en revenait pas qu'elle lui refasse le même coup. Pour qui le prenait-il ? Une pute qui se vendait pour quelques verres d'alcool ? C'était ce qu'il allait lui demander quand il fut coupé dans ses réflexions par l'avocate qui vidait son verre. Aussitôt qu'il vit cette action, toute pensée le déserta et pendant un instant, il oublia ce qu'il voulait dire. Son regard tomba sur le verre qu'elle venait de commander sans difficulté aucune pour lui et resta fixé dessus, comme une sorte d'hypnotiseur. Devait-il en prendre un nouveau ? Dur choix qu'il avait encore à faire. C'était le second verre que Maître Lord lui offrait après l'avoir obligé de manière brusque, à reposer ses fesses sur son siège. Au bout d'un moment, son cerveau enregistra une voix qui devait s'adresser à lui. S'extirpant de l'observation de l'objet de tentation qui grattait sur ses nerfs, il releva la tête pour regarder l'avocate. Ou plutôt, regarder l'une des deux avocates qu'il avait dans son champ de vision et qui tanguaient dangereusement, comme s'il était sur un bateau en pleine tempête. C'est là qu'il remarqua que son estomac commença à être lourd. Réprimant la nausée qui le prenait, il cligna des yeux, inspira profondément, et chercha une réplique à lancer.

« ... »

Son cerveau revint vide. A combien de verre était-il depuis qu'il avait quitté le poste de police et son service ? Il avait du mal à se concentrer. A un moment, toutes ses pensées menaçaient de l'écraser mentalement, et à un autre, il avait l'esprit tellement vide, qu'il ne savait plus ce qu'il faisait là, ni pourquoi il était là. C'était la preuve qu'il fallait qu'il dorme, au moins pendant 48 heures. Ses yeux bleus brouillés revinrent se poser sur le verre d'alcool sur la table, juste à portée de main. Il n'avait qu'à la tendre pour le toucher et-- Il retira prestement ses doigts du verre. Et puis, une partie de lui se demanda pourquoi ne pas accepter ce cadeau puisque c'était certainement la seule chose gentille que l'avocate ferait pour lui et donc, pour la communauté, parce que oui, un lieutenant de police représentait la communauté de New York, et il était le lieutenant Don Flack, stoppeur de criminels et instigateur des droits et des lois dans la ville, des bas-fonds jusqu'aux rangs les plus hauts et les plus prestigieux. Finalement, avec lenteur, il enroula ses doigts autour du verre et le serra fort, comme s'il avait peur qu'il disparaisse de sa poigne. Il y trempa ensuite ses lèvres, goûta la boisson, ne sentit aucun goût - mais peut-être était-il déjà bien trop ivre pour reconnaître ce que c'était - et avec plus d'assurance, la but.

Aah, voilà qui faisait du bien. En revanche, son estomac était loin d'être du même avis. Les flips flops qu'il faisait étaient à présent là continuellement. Avalant sa salive avec difficulté, Don rêva d'être dans son appartement, dans le noir et le silence de la nuit, avec pour seule compagnie, la lumière diffuse des lumières de la ville qui passaient à travers ses fenêtres qu'il n'aurait pas la force de fermer. Perdu dans son rêve, il se rendit compte qu'il n'y était pourtant pas et que Maître Lord était malheureusement toujours en face de lui. Tout du moins, elle et son double, puisqu'elles étaient deux. Le lieutenant s'éclaircit la gorge, puis parla, la moitié de ses mots, manquant.

« Dom'ge pour vous, vous v'lez dire, » dit-il avec un petit rire ironique. « Pas'que j'refuse t'façon de coucher avec un serpent ! Ou une goule. Une mégère. Une garce qui s'plait dans le luxe et qui n'a aucune conscience morale. Et s'il fallait être ivre à chaque fois que je vous rencontre, en dehors de la Cours, pour éviter votre radar de 'peut-être bon plan parce que ça a une forme humanoïde', ce serait avec joie que je déboucherais les bouteilles. Sur ce, au revoir. »

Il se leva et vacilla dangereusement sur ses deux pieds, qui pourtant étaient tous les deux à plats sur le sol, aussi se dit-il que c'était le sol qui tremblait, peut-être à cause d'un tremblement de terre, peut-être à cause d'un géant qui arrivait en courant dans la région, et attrapa le magasine, dont l'article menteur, trompeur et complètement blasphémateur, mettait en scène Hayden, son ami et collègue, et lui-même, en couple, le fourra hâtivement dans l'une de ses poches intérieures de veste, et commença à partir en direction de la porte. Au moment où il attrapa la poignée, cette dernière s'ouvrit violemment et Don, ses réflexes dangereusement diminués par la prise de substances alcoolisées, ne fut pas assez rapide pour l'éviter. Ce fut avec un grand VLAN suivit d'un BAM assourdissant pour son cerveau, que Don se prit la porte en pleine figure avant de se retrouver les quatre fers en l'air, sur le sol poisseux du bar infréquentable qu'il avait déniché un peu plus tôt dans la soirée.

« Huuumff, » fut le seul son qui sortit de sa gorge quand tout l'air de ses poumons partit d'un coup.

Il inspira profondément et il sentit, plus qu'il ne vit avec les yeux fermés, que ce coup était comme 3 verres d'alcool en plus parce que la terre bougeait encore plus et encore plus vite. Il avait, après examen mental de son corps, un mal de crâne atroce. Et une nausée infernale, qui ne voulait tout simplement pas le quitter.
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Une victoire, ça s'arrose ! _
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Une victoire, ça s'arrose !

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