Drogue dès le matin fera des heureux |Mac|

*Lt à la Crim' du NYPD*

Il venait à peine d'arriver au poste de police et de poser ses affaires, que son téléphone sonnait. Le sortant de sa poche avec mauvaise humeur, il décrocha et grogna un « Flack » dans l'appareil. Tout en écoutant la personne qui lui parlait et lui décrivait la scène de crime où il devait se rendre, le lieutenant se pinça le bout du nez en poussant un soupir à fendre l'âme. Il était épuisé et il s'était couché tard la veille, ou plutôt le matin, après avoir bu pas mal de verres de whisky, quand il s'était rendu compte que la bouteille de vodka était vide. Raccrochant après avoir écrit l'adresse de la scène, il remit son portable dans sa poche de veste qu'il n'avait pas eu le temps d'enlever, reprit ses clés de voiture et son arme de service, puis se dirigea vers la sortie et hors des locaux.

Le trajet dans son véhicule n'arrangea pas son état de fatigue général, entre le ronronnement du moteur et l'auto-radio qui ne diffusait que des musiques zen, à écouter avant de faire une sieste au soleil. Finalement, Don arriva sur la scène et vit que plusieurs officiers étaient présents et avaient déjà cadenassé les lieux avec leur bande jaune. Bien, il n'était pas tombé sur des bleus en ce jour, c'était toujours ça de gagné. Descendant de sa voiture après avoir coupé le moteur, il avança tranquillement vers un officier qu'il connaissait sous le nom de Terrence. Il lui fit un signe de tête en guise de salut puis passa la ligne et alla observer les lieux de ses propres yeux.

Deux cadavres gisaient dans leur propre sang sur le sol de l'entrepôt qu'il venait d'entrer. L'un à côté d'un camion, qui, à première vue, contenait quelques beaux paquets de cocaïne. Une fois que le lieutenant eut fait le tour, il revint voir l'officier et demanda quelques précisions sur ce qu'ils avaient jusqu'à là. A la réponse « rien, on vous attendait », Don ferma les yeux et espéra que sa migraine n'empire pas. Il ne fallait pas non plus que son estomac se rebelle, ça ferait bien sur une scène de crime. Et ça ne plairait certainement pas aux experts qui n'allaient plus tarder. Après une nouvelle discussion sur qui était le propriétaire de l'entrepôt et sur où il était, il partit vers celui-ci qui attendait debout derrière la limite de la scène.

« Monsieur Vanhel-- berg ? » hésita-t-il sur le nom de famille.

Il détailla rapidement l'homme aux cheveux mi-longs noirs, virant à la racine au gris, avant de sortir son petit calepin noir et son stylo pour y noter tout indice susceptible de les aider. En revanche, quand il n'obtint aucune réponse, il releva la tête pour voir que le propriétaire de l'entrepôt le regardait d'un air suspicieux. Il était vrai que depuis la mort du lieutenant Angell, il y avait un peu de laissez-aller chez Flack : il était vêtu d'un simple jeans, d'un pull bleu qui n'avait pas du voir la lumière du jour pendant un petit moment et qui laissait passer un bout de sa chemise, ainsi que sa veste en cuir qu'il n'avait plus mise depuis cinq années au moins. Se sentant comme sous un microscope, Don toussota ce qui lui permit de recapter l'attention de Vanhelberg.

« Vous êtes bien le propriétaire de l'entrepôt ? »

« Oui. Et vous êtes ? »

Don eut un instant de pause, se rendant compte qu'il ne s'était pas présenté. Il ne lui était jamais arrivé de faire cette petite erreur auparavant.

« Lieutenant Don Flack. »

« Je peux voir votre plaque ? » renchérit l'autre.

L'envie subite de tout laisser tomber et de retourner dans son lit le prit, mais il ravala sa fierté, et sortit sa plaque brillante qu'il mit sous le nez de l'autre.

« Ça vous va où vous voulez aussi voir ma carte d'identité et prendre mes empreintes ? » railla le policier.

La discussion continua ainsi plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'un officier ne vienne les interrompre en sentant le ton monter. S'éloignant de Vanhelberg, Don carra les épaules et se dirigea vers le nouveau véhicule qui venait de se garer et dans lequel se trouvait Mac Taylor.

« Bonjour Mac, » salua-t-il tout en lançant des regards meurtriers dans son dos à l'adresse du propriétaire de l'entrepôt.

*Leader CSI de jour à NY*

Mac s’était levé tôt. Bien plus tôt que son réveille-matin. Il n’aurait pas pu dire pourquoi. C’était peut-être à cause de ce qu’il s’était acheté la veille. Une petite folie dont il avait économisé pendant des mois avant de se l’offrir. Il freina son impatience. Cela pouvait attendre après avoir pris une bonne douche pour se réveiller. Il quitta son lit avant de se diriger vers la salle de bains. Il prit ses vêtements propres ainsi que la serviette propre qu’il avait mis sur une table, prêt à s’en servir. Par chance, il avait pu dormir pendant quelque heure. Ses insomnies étaient toujours présentes même si cela diminuait progressivement.

Arrivé dans la salle de bains, Mac déposa son fardeau sur le comptoir. Il enleva son sous-vêtement avant de se mettre sous la pomme de douche. Il mit l’eau qui était plus froide que chaude. L’eau s’écoulant à un rythme régulier et apaisant. Par malheur, cela ne durait jamais longtemps. Pas suffisamment au gout de Mac. Même si cela faisait un bon moment, qu’il n’était plus dans l’armée, il avait gardé les réflexes de l’armée donc la fameuse clause du cinq minutes de douche réglementaire. C’est pour cette raison que dès que Mac savait que cela faisait cinq minutes, il ferma les deux robinets avant de sortir de la douche. Il s’habilla rapidement avant de tout ranger. Il sortit de la salle de bains avant de se diriger vers le cadeau qu’il s’était offert. Une magnifique Basse. Il passa sa main droite sur la guitare avec douceur, qu’il s’était achetée la veille.

Mac prit son portefeuille sur le comptoir de la cuisine. Il prit également son arme de service et tout son nécessaire. Il verrouilla la porte de son appartement avant de sortir. Il alla prendre un café et des muffins ont un petit restaurant du coin. Il emporta ses deux muffins et son café avant de se diriger vers son véhicule. Il prit la direction du bureau. Il regarda l’heure sur le tableau de bord, il allait arriver en avance. Du moins en théorie, à New York, il ne fallait jurer de rien. Un accident pouvait arriver et il en aurait pour des heures à attendre. Par chance, son véhicule avait des sirènes et cela pouvait aider, mais Mac ne l’utilisait que quand il avait une urgence. Il arriva finalement à l’heure à son bureau.

Il jeta un œil sur son bureau rempli de dossier bien rangé. Il mit un disque de blues qu’il fit jouer avec un volume discret. Après avoir lu la moitié de la pile de rapport, un son incongru perturba la musique de blues qu’il écoutait. La journée s’annonça mouvementée. Son cellulaire sonna. Mac saisit son cellulaire et répondit.

‘’Mac Taylor. Très bien. C’est noté.’’

Mac laissa les dossiers sur son bureau en se disant qu’il allait encore se remplir de dossier. Cela voudrait dire des heures supplémentaires puisque toute son équipe avait des choses de prévues, vacances, tribunaux, visite chez le médecin. Bref, le travail ne manquerait pas aujourd’hui. Il prit ses affaires avant de se diriger vers son véhicule. Il se dirigea ensuite vers le lieu du crime. La circulation était dense malgré l’heure matinale, mais cela était normal. Voir la ville sans bouchon était un euphémisme ou une utopie.
Mac stationna son véhicule devant un des rares endroits encore libres devant la scène de crime. Les journalistes n’étaient pas encore arrivés ce qui était extrêmement rare, à moins qu’il n’eût un autre évènement encore plus gros. Mac prit son matériel qui était contenu dans une énorme valise. Il mit également son appareil photo autour de son cou. Une fois tout cela fait, Mac verrouilla son véhicule. Cela serait le comble, de se faire voler son véhicule de police, mais, à New York, il valait mieux prendre ses précautions, car même un véhicule de police pouvait se faire voler.

Mac remarqua alors que, venant de la scène de crime, une silhouette bien familière se dirigeait vers lui. Mac le reconnut sans problème puisque c’était Don Flack. Celui-ci fut d’ailleurs le premier à prendre la parole en saluant Mac. Mac tenant toujours sa valise de sa main gauche répondit tout simplement.

‘’Bonjour, Don.’’

Mac jeta un rapide coup d’œil à la scène de crime pour mieux se faire une idée générale. Il remarqua également que Don semblait avoir du mal avec un témoin. C’était peut-être même un suspect. Mac demanda.

‘’Vous avez un problème avec ce témoin ? Et de quoi s’agit’-il ?’’

Mac ne savait pas de quoi il s’agissait. L’appel qu’il avait reçu avait été bref, on lui avait seulement dit qu’il avait eu deux morts à cet endroit.

*Animateur sadique & méchant*

Toute cette bande de policiers qui se croyaient les meilleurs, ça lui donnait envie de gerber. Ils avaient fait les fiers en installant leur bande jaune, l'un d'eux avait même dit : « Voilà une affaire qui se termine bien. » Et pourtant, il y avait deux morts. Deux cadavres, c'était ça une 'affaire qui se termine bien' ? Jacob lui avait demandé de rester caché le temps qu'il faudrait. Et ensuite il était parti dans l'entrepôt. Après des coups de feu avait suivi un grand silence. Il s'était dépêché de venir sur les lieux pour sortir son frère Jacob de là. Mais tout ce qu'il avait vu, c'était deux cadavres – dont celui de son frère – couchés sur le sol et des mecs qui partaient en courant.

Sentant monter en lui une terrible haine contre les policiers, il grimaça et sauta sur le premier qui passait sous lui. Caché dans l'ombre comme il l'était, personne n'avait remarqué sa présence. Il lui prit son flingue et visa sa tempe avec. Puis il se mit à crier.

« Je vais le tuer ! Vous m'entendez ? Je vais le tuer si vous ne vous reculez pas ! »

Il ignorait totalement ce qu'il faisait. Tous ses actes étaient déterminés par sa haine contre tous et par la vision du cadavre de son frère. Il repéra un agent vraisemblablement en civil pas loin.

« Vous ! Posez votre arme par terre et approchez-vous doucement ! J'hésiterai pas à lui exploser la tête si vous m'obéissez pas ! Je veux... Je veux... »

Il se frappa lui-même la tempe avec son arme, tel un drogué.

« Je veux mon frère ! Rendez-moi mon frère ! »